LAREMFES 2019: Regionalization, governance and socio-economic dynamics Fès, Morocco, December 13-14, 2019 |
Submission link | https://easychair.org/conferences/?conf=laremfes2019 |
Abstract registration deadline | July 31, 2019 |
Submission deadline | November 15, 2019 |
Régionalisation, Gouvernance et dynamique
socio-économique
Le contexte de transformation sociale et de transition démocratique dans certains pays en voie de développement, témoigne de l’engouement actuel pour le concept de gouvernance comme nouveau mode d’action publique. La mondialisation, la pauvreté et les inégalités sociales, la corruption, l’autoritarisme, la croissance de l’économie de connaissance, etc. sont autant de facteurs qui appellent à l’adoption de nouveaux modes d’organisation et de gestion territoriale, alternatifs aux démarches territoriales descendantes classiques. Il s’agit d’une transformation d’une approche de gouvernement d’unités administratives locales à celle de gouvernance coordonnées des acteurs d’un territoire aux pouvoirs en plein croissance occupant le vide laissé par l’Etat affaibli (Leloup et al. 2005).
De son côté, le Maroc a réaffirmé son choix pour la bonne gouvernance notamment dans le cadre de la régionalisation avancée. En effet, la réforme constitutionnelle de 2011 et le cadre de la régionalisation avancée ont pour vocation de faire de la région un acteur majeur dans le développement économique et social du Maroc. La région est appelée à devenir l’échelle territoriale et l’organe institutionnel le plus adéquat pour la convergence des politiques publiques. Ce faisant, les pouvoirs publics s’intéressent de plus en plus au développement régional à travers l’effort de l’investissement public consacré aux régions dans les derniers projets de lois de finances. Cette volonté d’investissement s’est concrétisée par le lancement de plusieurs projets structurants destinés à favoriser l’émergence de pôles régionaux compétitifs, à renforcer les grandes infrastructures et les connexions entre les territoires, à développer des pôles urbains intégrés et à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, notamment dans le monde rural.
L’organisation de l’espace économique et la recherche d’un meilleur équilibre des territoires dans le cadre d’une nouvelle approche du développement font de la région un acteur incontournable dans la mise en œuvre des politiques publiques. Partant, l’intégration de la région dans la dynamique économique constitue l’une des dimensions importantes qui ressort du débat portant sur le nouveau modèle de développement au Maroc. La région est considérée aujourd’hui à travers les multiples fonctions qu’elle assure au plan administratif, économique, social, environnemental et culturel, comme l’un des acteurs majeurs du développement de proximité.
L’approche de la régionalisation gagne d’autant plus d’intérêt dans le contexte marocain, que le modèle de développement adopté depuis plus de trois décennies et qui a été marqué par une forte centralisation, a montré des signes d’essoufflement : ralentissement de la croissance, faible diversification productive, rendements insuffisants de l’effort d’investissements, déséquilibre du marché du travail, disparités sociales et territoriales et persistance de la pauvreté. Autant d’éléments qui incitent à une démarche plus décentralisée, impliquant l’ensemble des acteurs locaux dans le processus décisionnel commun pour le management et le développement territorial.
La région en tant que levier de développement est appelée à contribuer de façon significative à l’amélioration des performances économiques, et à la mise en place de conditions plus propices à une croissance inclusive et créatrice d’emploi en relayant, au niveau territorial, les stratégies nationales.
Au Maroc, alors que l’intérêt pour l’approche régionale a été reconnu depuis longtemps avec l’adoption et la mise en œuvre des premiers programmes économiques et sociaux, force est de constater que les avancées en la matière demeurent, au plan opérationnel, encore relativement limitées. Des défis à relever, pour une bonne gouvernance régionale, notamment liés aux problématiques de l’autonomie et de la diversification des ressources financières, de la faible professionnalisation de l’administration locale, de l’absence de système de management de la performance locale, et de détermination du domaine de compétence dévolues aux Régions notamment en matière de planification du développement économique et social de leur propre territoire (CESE, 2016).
Les enjeux liés au partage des pouvoirs et des ressources entre l’Etat et la région restent au cœur de la problématique de l’approche régionale de développement. Il s’agit plus précisément de la démarcation de l’étendue des compétences dans les différents domaines d’intervention susceptibles d’être attribués aux régions tout en préservant à l’Etat son rôle d’acteur central des politiques publiques. L’objectif est de parvenir à une meilleure harmonisation des politiques de l’Etat avec les programmes de développement conçus au plan régional et leurs implications en termes d’allocation de ressources tant financières qu’humaines.
Toutefois, l’inégalité des territoires est une réalité. En effet, les territoires sont par nature, inégaux et le jeu du marché, conjugué à celui des politiques publiques, tend à les rendre plus inégaux encore (Laurent, 2013). Ces disparités entre territoires se matérialisent par des inégalités sociales persistantes entre les citoyens, la diversité naturelle, historique, patrimoniale et humaine des régions ainsi que leur situation économique, sociale et environnementale, leur attribuant ainsi, une forte variété. La question des disparités territoriales au Maroc, est à l’ordre du jour depuis longtemps dans le cadre des stratégies et des politiques publiques afin d’assurer une certaine cohésion sociale et partant, de garantir la solidarité nationale.
Objectif et Principaux axes de recherche
Dans le cadre de l’engagement du Maroc dans un programme de régionalisation avancée, les régions sont amenées à jouer un rôle de premier plan en matière de développement économique et social du pays. En effet, le rôle de la région serait de contribuer de façon effective au développement économique, social, culturel, politique et environnemental. Cette entreprise ne peut se concrétiser sans l’instauration d’un système de gouvernance pertinent et efficace, la mobilisation de nouvelles ressources, la mise à niveau des ressources humaines, la mise en place de fonds de soutien financier suffisants pour le développement des potentialités locales et la réduction des écarts de développement entre les territoires.
A partir de ce qui précède, l’objectif de ce colloque est d’appréhender le rôle de la régionalisation dans le développement économique et social des territoires et du pays.
Ladite question interpelle la réflexion à plusieurs égards, notamment par rapport aux axes de recherche suivants :
- Régionalisation avancée et enjeux de la gouvernance ;
- Régionalisation avancée et sources de financements ;
- Régionalisation avancée et mobilisation des ressources humaines ;
- Régionalisation avancée à la lumière des lectures d’expériences étrangères ;
- Régionalisation avancée et compétitivité territoriale ;
- Régionalisation avancée et fiscalité locale ;
- Régionalisation avancée et entrepreneuriat régional ;
- Régionalisation avancée et disparités territoriales ;
- Régionalisation avancée et développement durable ;
- Régionalisation avancée à l’ère de la digitalisation ;
- Régionalisation avancée et citoyenneté participative.
Ce colloque sur le chantier de la régionalisation avancée, s’entend certes dans le contexte des doutes et des incertitudes de notre vécu partagé. Il se veut une rencontre qui avive l’intelligence, suscite la curiosité, renouvelle les schémas de pensée et ouvre les canaux de communication entre les deux sphères de la réalité économique et sociale : opérateurs de la vie publique et chercheurs.
Modalités de soumission des propositions de communication
Les propositions de communication de deux pages maximum sous format Word, doivent parvenir avant l’expiration du délai susmentionné, via la plateforme Easychair, et en suivant le lien de soumission suivant :
https://easychair.org/conferences/?conf=laremfes2019
Les propositions doivent contenir les détails suivants :
- Titre de la communication et axe du colloque dans lequel il s’inscrit ;
- Objectif de la communication ;
- La problématique soulevée ;
- Cinq mots clés ;
- Les principales approches théoriques, méthodologiques ou empiriques utilisées, ainsi que les champs conceptuels de référence ;
- Les résultats avancés ;
- Les références bibliographiques sélectives ;
- Les noms et prénoms des auteurs et leurs coordonnées (adresse, courriel, téléphone, etc.) ;
- Qualités des auteurs et le nom des Universités ou organisations de leur affiliation.
Normes de la rédaction
Les communications finales doivent être rédigées selon les normes suivantes :
- La première page, non numérotée, doit comporter le titre de la communication (Time New Roman, 18 en gras), le ou les noms et prénoms, institutions des auteurs et leurs coordonnées (Time new Roman, 14 en gras), un résumé d’une dizaine de lignes (Time New Roman, 12 en gras) en français et en anglais ;
- Les autres pages doivent être numérotées sans en-tête ni pied de page ;
- Les pages ; tableaux, figures et graphiques seront numérotés ;
- La hiérarchie d’intertitres sera constitué de deux niveaux (titre 1. Times 14 en gras ; des sous-titres 1.1 : Times 12 en gras) ;
- Les notes de bas de page seront placées en bas de chaque page dans l’ordre 1,2,3,…
- Les marges doivent être de 2,5 cm en page format A4 ;
- Le texte intégral (y compris annexes) ne doit pas dépasser 20 pages.
- Le texte doit être écrit en TNR 12 points et justifié, interligne simple.
Publication des actes :
Les actes retenus feront l’objet d’une publication pour le 4ème numéro la Revue du Management, Finance et Economie Solidaire (RMFES : ISSN: 2458-6900).
Dates à retenir :
- Dernier délai pour la réception des propositions de communications : 31/07/2019 ;
- Confirmation des propositions de communications retenues : avant le 10/09/2019 ;
- Date limite pour la réception du texte intégral des communications retenues : 15/11/2019 ;
- Tenue du colloque international : 13 et 14 Décembre 2019.
Coordonnateur du Colloque : Nada MOUFDI
Contacts et informations : Pour plus d’information, veuillez contacter :